dimanche 31 août 2008

Les Chinois

Je pense qu'au bout d'une semaine, il est temps de faire un petit topo sur nos amis les Chinois et les premières impressions que donne ce peuple aux moeurs ô combien différentes des nôtres!

Donc, les Chinois sont nombreux, ça, on le savait! Mais on pouvait quand même espérer un peu d'air...ou rencontrer quelques occidentaux, expatriés ou touristes....et bien....NON! Des Chinois, des Chinois, et que des Chinois!! 6 occidentaux croisés en une semaine à sortir tous les jours, plusieurs fois par jour, dans le métro et tout...ça vous donne un aperçu, nous sommes seuls! Et comme nous sommes seuls...et bien on nous remarque! Et c'est bien la chose la plus oppressante, on ne peut pas sortir sans être dévisagé par les trois quarts des Chinois que l'on croise. Et ce n'est pas regardé rapidement, c'est vraiment être toisé, épié... Bref, on est l'attraction du moment, mais pas nécessairement dans le bon sens du terme, plutôt avec un air de "qu'est ce que tu fais chez moi, toi?!?". Et c'est assez désagréable, il faut le faire remarquer. Je vous laisse ensuite imaginer leur tête quand vous leur lâchez trois mots de chinois!!


Et pourtant, parfois, ils sont surprenants. Par exemple, anecdote: l'autre soir, nous retrouvons Jenny, une Shanghaienne qui fait ses études à Sciences Po et qui est là pour les vacances avant sa troisième année à Londres, et celle-ci nous emmène au Baby Face, une boîte dans le district de Huangpu. Nous dansons lorsqu'un vigile s'approche de Charles, légèrement en hauteur car sur une marche, il regarde son copain, puis, touche les cheveux de Charles, qui se retourne. Il lui demande alors s'il peut les toucher encore parce qu'ils sont trop supers, trop beaux, et y'en a tellement!! Et oui, des cheveux d'occidentaux!!!!

Donc, quelque part, on doit les fasciner un peu...
En règle générale, les Chinois sont mal élevés, ils bousculent sans arrêt sans jamais s'excuser, merci est un mot qui existe en chinois (comme tout le monde le sait après la pub de Laure Manaudou) et pourtant, personne ne l'utilise ici! N'apprenez pas à dire s'il vous plaît, ça ne sert à rien. De plus, ils crachent partout et tout le temps, d'une façon peu ragoutante.
Pourtant, malgré cette absence de politesse, les Chinois sont parfois vraiment très gentils. Par exemple, l'autre jour, je suis sortie, et en sortant du métro, il pleuvait relativement fort. Evidemment, je n'avais pas de parapluie. Là, une Chinoise s'est approchée de moi, enfin, disons qu'elle s'est collée à moi, pour m'abriter sous son parapluie, alors que j'attendais le passage d'un taxi au feu rouge. Elle est restée là, a attendu que je décide de traverser pour traverser avec moi, et m'a gardée sous son parapluie jusqu'à ce qu'un taxi s'arrête et que je monte dedans. De même, ils apprécient qu'on cherche à bien s'exprimer et sont toujours prêts, quand on leur demande, à nous dire comment bien demander telle ou telle chose, ou bien prononcer tel mot. Ils sont donc vraiment serviable (peut-être doit-on remercier là le PCC).
Les villes sont très sûrs, les Chinois ne font pas d'histoire (là encore, merci PCC). Mais il y a beaucoup de mendiants, mutilés pour la plupart, a priori souvent volontairement, pour attirer la pitié des passants. Mais faire la manche est apparemment une organisation complexe dont la mafia tire les ficelles comme on l'a appris il y a deux jours. En effet, alors que nous sortions du taxi un soir, un enfant d'environ 5 ans s'est jeté sur Charles et s'est agrippé à sa jambe, l'empêchant de marcher, en lui demandant de l'argent. Cela faisait vraiment mal au coeur mais on ne peut pas donner et on ne peut pas non plus se débarrasser violemment d'un enfant qui s'agrippe à nous! Lorsque l'enfant a enfin abandonné sa course, sa mère est venue à la charge et l'a repoussé vers Charles pour qu'il s'y rattache, il a donc recommencé jusqu'à se que l'on puisse enfin partir. Jenny nous a alors expliqué que ces enfants n'étaient en fait pas ceux des mendiants, mais qu'ils leurs étaient en réalité loués par la mafia 300 kuai par mois (30 euros), spécialement pour faire la manche et attendrir les passants, et surtout les étrangers.

Je voudrais encore raconter une dernière anecdote à propos des enfants, qui surprend beaucoup les occidentaux. Ici, les enfants en bas âge (jusqu'à 4 ans à peu près), ne portent pas de couche. Certes, cela peut ne pas surprendre, mais on pourrait s'attendre à ce qu'ils portent des couches lavables, comme nous avions avant l'arrivée de Pampers!!! Et bien non, ces enfants sont tout simplement nus sous leur pantalon qui est troué (découpé et non juste fendu) jusqu'à la moitié de leurs fesses de chaque côté afin qu'ils puissent faire leurs excréments où qu'ils aillent et quand ils veulent... Qui a dit que le pays était propre?!?

Virée à Suzhou

Après avoir brillamment réussi à acheter des billets de train vendredi soir, nous voilà partis, Charles, Marie-Léa et moi, à Suzhou, samedi matin. Rendez-vous à la gare, en avance, pour être sûr de trouver le quai et le train, puis, départ, à 10h25, pour 40 minutes: voyez plutôt la gare de Shanghai, ceci n'est que le hall d'attente pour notre unique train, on n'est pas tout seul! Nous montons dans un train tout aussi moderne que nos TGV français, sièges inclinables en plus. Je suis assise à côté d'une chinoise, et n'ai qu'une envie: dormir, car nous sommes sortis la veille et 4h de sommeil ne suffisent pas, surtout qu'une rude journée nous attend. Or, Kelly, ma voisine, a autre chose en tête: elle va bientôt passer son IELTS et pêche un peu à l'oral, elle voudrait donc que nous discutions. Et c'est ainsi qu'on se fait une copine! Elle me propose de m'aider en chinois, me passe son numéro, me dit de l'appeler si je vais à Chuangzou où elle habite...bref, ce n'était donc pas un mythe, le train est, en Chine, un lieu de rencontre!

Nous arrivons donc à Suzhou, priant pour qu'il ne pleuve pas, car apparemment, il pleut assez souvent dans la province, or, nous allons passer la journée dehors. Nous trouvons un pousse-pousse pour nous emmener dans le centre car la gare est très excentrée. Plus tard, nous nous balladons dans les rues de la ville, et, après avoir quitté les rues touristiques, nous nous enfonçons dans les petites ruelles et leurs marchands si folkloriques: au programme, grenouilles vivantes dans un filet, crabes et anguilles... Nous passons également devant un dentiste tout à fait sympathique comme vous pouvez le constater. Et là, on est juste heureux que nos dents soient belles!!! La dernière photo est un bar devant lequel nous sommes passés et où les gens avaient laissé de nombreux mots accrochés au mur et au plafond. Bref, Suzhou est malgré son caractère très touristique une petite ville agréable...à la chinoise!












































































Virée à Suzhou (2)

Notre première visiste fut le North City Temple. C'est un magnifique temple bouddhiste, circulaire, mais plutôt haut, comme peuvent en témoigner nos jambes à la fin de la montée. En fait, les bouddhistes font plusieurs fois le tour du temple aux différents étages en priant. Il y a de vraies petites maisons pour mettre des bougies et surtout de l'encens, partout dans le jardin.

































































Virée à Suzhou (3)

Voilà le Master of the nets Garden, un jardin autenthique, très joli, seul le mobilier à l'intérieur des bâtiments est un peu décevant (d'où le fait qu'il ne figure pas en photo!).
























Virée à Suzhou (4)

Suite de la virée à Suzhou : voilà pourquoi la ville est appelée "la Venise de Chine". Suzhou se trouve en fait sur le Grand Canal de Chine, un des canaux les plus longs du monde, avec plus de 1000km, et une partie de la vieille ville est construite sur les canaux.

















Quartier hype

Et voilà Nanjing Lu! Une rue très commerçante, très touristique et très branchée, dans le district moderne de Huangpu. Et voilà la magnifique mascotte de l'Exposition Universelle de 2010 à Shanghai, mon futur passe temps favori, mais pour le coup, j'aurai bien voulu donner mon avis sur ce bonhomme! Là, nous avons rencontré un cher chinois, complètement scandalisé par l'état des chaussures de Charles, et qui s'est donc empressé de les lui réparer...oui, oui, au milieu de la rue et alors?






























samedi 30 août 2008

Notre environnement

Voici donc quelques photos du quartier : Suzhou Creek, affluent de la Huangpu River qui traverse Shanghai, et sur lequel nous passons pour aller au métro, Changping Lu, la rue où nous habitons, avec ses commerçants, ses petites culottes étendues sur le trottoir, ses joueurs de Mahjong que nous n'avons pas le droit de regarder, ses balayeuses qui n'hésitent pas à balayer mes pieds... Bref, une chouette ambiance!!




























vendredi 29 août 2008

Shanghai City Temple


Fudan University





Ce matin, premier réveil programmé à Shanghai : réunion d'orientation à Fudan pour les étudiants internationaux. Le réveil est dur, on s'est quand même battu pour faire sortir une chauve-souris de la chambre de Charles et hier soir, et on se souvient de la cervelle, potentiellement de singe, servie au court-bouillon dans le restaurant la veille. La fac est loin de l'appartement car elle est très excentrée, de plus, je n'y ai jamais mis les pieds, c'est pourquoi Charles et moi décidons de partir très tôt pour surtout ne pas être en retard (on calcule le temps de se perdre...). 7h45, nous quittons donc l'appartement (pour être à 9h30 à la fac, ça fait large me direz-vous!).
Bref, nous sommes donc bien à l'heure et là, on nous passe un film sur Shanghai, nous vantant les mérites de cette ville si géniale, si moderne voire même avant-gardiste, dans laquelle tout être humain ne peut a priori que s'éclater (au passage, on nous montre que Dior et Cartier sont bien présents, ça, c'est pour qu'on ne soit pas trop affolé sans doute!). Puis, présentation du campus, de la fac, 3ème de Chine, qui a reçu Giscard d'Estaing...et bien d'autres encore! Bref, tout cela se passe plutôt bien, on arrive à comprendre que le visa sur notre passeport doit être changé pour obtenir en fait un permis de résident nous permettant d'entrer et sortir autant que voulu du territoire chinois durant notre année. Là où ça se gâte, c'est que bien évidemment, notre cher Thierry Liu, chargé de la Chine à Sciences Po, nous rattrappe!! Il ne nous [Marie-Léa, Charles et moi] a pas inscrit dans le bon programme international et en conséquence, au lieu d'être de tranquilles language students qui apprennent sagement le chinois toute l'année 16h par semaine, nous serons des élèves du programme Chinese diplomacy and politics. C'est chouette, certes, mais le même genre de cours étant donné dans des universités européennes, quitte à choisir, je serai partie à Londres personnellement!! Quoi qu'il en soit, le responsable des étudiants internationaux se saisit avec grand regret de notre cas...la suite demain matin, jour même des inscriptions pour les élèves de notre programme, mais pas pour ceux du programme de langue....donc ce serait bien de savoir!
Après ces quelques déboires, Marie-Léa, Charles et moi faisons le tour du campus et, comme vous pouvez le voir, celui-ci est plutôt agréable, avec plein d'arbres, des petits bancs dans les allées, sous des tonnelles, des fontaines, des bâtiments plutôt pas mal...et une magnifique statue de Mao évidemment, sinon, on ne serait pas en Chine! Enfin globalement joli et agréable même si au fond, avec les stage au consulat tous les après midis, je n'y passerai finalement pas tellement de temps!